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Rodolphe GALY-DEJEAN est un ancien franchisé qui s’est reconverti dans le conseil aux candidats à la franchise et aux franchisés. Pour lui, un bon franchiseur est un franchiseur qui informe ses futurs partenaires sur la rentabilité des entreprises franchisés de son réseau avant la signature du contrat. Car aussi surprenant que cela puisse paraître, de nombreux franchisés s’engagent en ayant une idée fausse de la rentabilité du concept dans lequel ils investissent. Entretien avec un empêcheur de tourner en rond.

EXPAT : Bonjour Rodolphe. Pouvez-vous vous présenter
Avant toute chose, je voudrais apporter une petite précision. Dans la suite de l’interview, j’utiliserai le terme franchise de manière générique pour désigner les formes de commerce organisé telles que la franchise, la concession, la commission-affiliation, la licence de marque, le commerce associé, …
Ceci étant dit, j’en reviens à votre question. Après avoir travaillé pendant une dizaine d'années dans différentes grandes entreprises, j'ai rejoint, en mai 2005, un réseau de franchise spécialisé dans le conseil en pilotage d’entreprise. Cette expérience s’est soldée par un échec.
Les contacts que j’ai pris par la suite avec d’autres franchisés dans différents réseaux m’ont amené à constater que le nombre de franchisés en situation d’échec était beaucoup plus important que ce que les spécialistes de la franchise veulent bien admettre. J’ai alors entrepris de comprendre les raisons des difficultés que rencontraient ces franchisés afin de proposer des solutions pour y remédier. J’ai rassemblé les résultats de mes recherches et de mes réflexions dans un livre intitulé « Devenir franchisé : ce qu’on ne vous dit pas » ainsi que dans plusieurs articles dont on peut retrouver la liste à l'adresse
www.franchiselab.fr/publications

EXPAT : Pouvez-vous illustrer ce décalage entre le discours officiel et la réalité que vivent certains franchisés
Au cours de ces derniers mois, plusieurs articles ont été publiés relatant les difficultés auxquelles sont confrontés les franchisés de trois réseaux SUBWAY®, DIA et CASINO. Dans le cas de DIA, les Pouvoirs Publics, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes et le Ministère du Travail ont même été saisis. Vous pouvez consulter ces articles en suivant les liens:
De la franchise de la franchise, LINEAIRES, cf http://franchiselab.fr/2013/10/21/de-la-franchise-de-la-franchise/les franchisés DIA ont le Blues, LINEAIRES, cf http://franchiselab.fr/2013/03/25/pourquoi-les-franchises-dia-ont-le-blues/SEFAG alerte sur la situation rencontrée par de nombreux franchisés sous enseigne ED/DIA, sur le site du SEFAG, cf http://franchiselab.fr/2013/01/10/le-sefag-alerte-sur-la-situation-rencontree-par-de-nombreux-franchises-sous-enseigne-eddia/le distributeur CASINO étouffe ses franchisés, MEDIAPART, cf http://franchiselab.fr/2013/10/18/quand-le-distributeur-casino-etouffe-ses-franchises/SUBWAY, les franchisés crient famine, CAPITAL, cf http://franchiselab.fr/2013/10/16/chez-subway-les-franchises-crient-famine/
On notera que ces difficultés n’ont été signalées par aucun média de la presse spécialisée en franchise, presse qui est la première source d’information des futurs franchisés et qui continue de promouvoir les 3 enseignes auprès des candidats à la franchise comme si de rien n’était. Ainsi, cette année, SUBWAY® a notamment communiqué sur
- son partenariat avec la 1re Chaire universitaire de recherche et d'enseignement sur le thème de la franchise et du commerce en réseau mise en place à l'Ecole universitaire de management de Rennes 1 (IGR-IAE) (1),
- sa double récompense décernée par L’IREF le 21 Octobre dernier à l’occasion de la 26ème édition du concours « Meilleurs Franchisés & Partenaires de France ». (2)

EXPATQuels enseignements tirez-vous de ces cas particuliers pour l’ensemble du monde de la franchise
Dans les 3 cas, il est question d’enseignes qui intéressent les journaux généralistes parce qu’elles sont connues de millions de Français. Je vous laisse imaginer ce qui se passe pour des enseignes qui, parce qu’elles sont moins connues du grand public, n’intéresseront jamais aucun journal, si dramatique que soit la situation des franchisés qui les exploitent. C’est la raison pour laquelle je pense personnellement que les quelques centaines de franchisés déçus dont il est question dans les articles évoqués ne constituent que la partie émergée d’un iceberg qui compte plusieurs milliers, voire plusieurs dizaines de milliers de franchisés en souffrance.

EXPATSelon vous, pourquoi autant de franchisés sont-ils déçus de la rentabilité du concept qu’ils exploitent
Au-delà de la déception qu’ils éprouvent relativement au manque de rentabilité du concept qu’ils exploitent, ces franchisés ont le sentiment d’avoir été trompés, tout à fait légalement d’ailleurs, par leur franchiseur. PourquoiParce que le marketing de la franchise en général et le discours de leur franchiseur, en particulier, les ont convaincus de signer leur contrat en les laissant croire que 80% des entreprises franchisées matures(3) du réseau étaient rentables. Comme le plus souvent ils n’ont pas accès aux informations qui permettent de vérifier cette proportion, les franchisés se fient à d’autres indicateurspensent-ils, attestent de la rentabilité du concept qui les intéresse. Parmi ces indicateurs, on peut citer
- les témoignages positifs de franchisés mis en avant par le franchiseur,
- les nombreux articles dont l’enseigne fait l’objet dans la presse spécialisée,
- les distinctions obtenues,
- l’annonce d’un chiffre d'affaires moyen réalisable après 2 ans d’activité,
- les perspectives de développement du réseau,
- le nombre de franchisés du réseau qui, avant eux, ont fait confiance au franchiseur,
- les résultats financiers de la tête de réseau, etc.
Et quand après 12 à 18 mois passés dans le réseau, ils constatent que leurs résultats financiers sont inférieurs à ceux qu’annonçait le franchiseur et ils réalisent que la proportion d’entreprises franchisées rentables au sein du réseau est en réalité plus proche de 20% que de 80%, c’est là que naît le sentiment d’avoir été trompés.

EXPAT : N’y a-t’il aucune loi qui lutte efficacement contre ce phénomène
Il existe une loi, la loi Doubin (http://franchiselab.fr/le-texte-de-la-loi-doubin/), qui définit l’information pré-contractuelle que les têtes de réseaux doivent fournir aux candidats à la franchise 20 jours au moins avant la signature du contrat. Il est indéniable qu’à l’époque où elle a été adoptée, cette loi a permis d’assainir le marché (http://franchiselab.fr/avant-la-loi-doubin/). Mais avec le temps, les franchiseurs ont appris à utiliser la loi à leur profit et au détriment de leurs franchisés. Par ailleurs, aucun contrôle n’a été mis en place par les autorités pour vérifier sa bonne application. Le résultat est qu’aujourd’hui certaines têtes de réseau commercialisent des concepts qui sont exploités avec succès par moins de 20% des franchisés.

EXPAT : Cela veut-il dire qu’il faut renoncer à créer son entreprise en franchise
Non, surtout pas. Il faut simplement être conscient que tous les franchiseurs ne sont pas sérieux et donc ne s’engager qu’avec ceux qui,fournissent un DIP conforme au décret d’application de la loi Doubin, et deuxio, sont disposés à fournir les informations nécessaires pour estimer la rentabilité des entreprises franchisées qui exploitent leur concept. Ces informations sont les suivantes
- les dates de début d’activité de toutes les entreprises franchisées ayant commencé à exploiter le concept au cours des 3 dernières années civiles révolues avec, le cas échéant, les dates de fin d’activité de celles, parmi elles, qui ont cessé l’exploitation du concept ;

- les chiffres d’affaires et les résultats nets avant impôts de ces entreprises.
Par ailleurs, je suis convaincu que si les franchisés avaient la possibilité de partager leur expérience et de donner leur avis sur l’évolution de leur exploitation comme le font les consommateurs sur les sites d’avis tels que tripadvisor, les franchiseurs seraient contraints de soigner la qualité de leurs prestations à destination de leur partenaires et de prendre davantage en compte leur satisfaction.
C’est pourquoi, nous travaillons actuellement à la mise en ligne du premier site d’avis de franchisés,
http://franchiselink.fr/.


(1)
http://business.lesechos.fr/entrepreneurs/franchise-commerce/actualites/efra-00033167-restauration-subway-france-partenaire-de-la-1re-chaire-universitaire-franchise-et-commerce-en-reseau-52354.php
(2)
http://www.lesechosdelafranchise.com/franchise-subway/franchise-restauration-rapide-subway-r-recompense-deux-fois-par-l-iref-37059.php
(3) entreprise mature : entreprise exploitant le concept depuis 2 ou 3 ans selon le secteur d’activité, période à l’issue de laquelle le cumul des résultats nets avant impôts depuis le début de l’exploitation doit couvrir l’apport personnel du franchisé. Pour plus de détails, cf http://www.franchise-magazine.com/guide/investissement-et-rentabilites-5.html

Avec quels mots clefs souhaiteriez- vous être vu sur internet ?
Conseil aux candidats à la franchise et aux franchisésé à la franchise sérieux franchiseur advisor

Expat : Quelles informations trouve-t-on sur votre site web ?
FRANCHISELAB, pour une approche critique et constructive de la franchise
Site internethttp://. Ce site est un site qui permettra aux candidats à la franchise de découvrir une approche critique et constructive du monde de la franchise.
www.franchiselink.fr (site en construction) est destiné à devenir le premier site d’avis de franchisés. Sa vocation est aussi de mettre en avant les franchiseurs qui acceptent d’informer leurs futurs partenaires sur la rentabilité des entreprises franchisées de leur réseau.

Qui faut-il contacter au sein de votre entreprise ?

Rodolphe GALY-DEJEAN

Site web ?
Site internethttp://
www.franchiselab.fr
Site internethttp:// www.franchiselink.fr

Coordonnées complètes
FRANCHISELAB

A la Ruche
84 quai de Jemmapes
75010 PARIS
Gsm tel 06 88 59 43 65
rgalydejean@gmail.com



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